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Photo du rédacteurL'ECLAT CINÉMA

MASTERCLASS D’AVI MOGRABI

Dernière mise à jour : 24 juin 2020


Du 27 février au 1er mars 2014

En présence d'Avi Mograbi

Animé par Eugenio Renzi et Emmanuel Burdeau


Avec Avi Mograbi on apprend: que le vrai documentaire est une fiction; qu’il vaut mieux éviter Tel-Aviv au mois d’août; que le scénario d’un film ne s’écrit qu’une fois que le tournage est fini; que son ami Ali vit dans le ghetto du ghetto; qu’il n’est pas vraiment tombé amoureux d’Ariel Sharon; que le montage est un art proche de la musique expérimentale; et beaucoup d’autres choses…


AVI MOGRABI : MOI, NOUS, TOUS

Par Eugenio Renzi

Depuis longtemps, le cinéaste Avi Mograbi reçoit des propositions pour jouer dans les films d’autres réalisateurs. À ces sollicitations, il répond toujours négativement « afin de préserver mon personnage cinématographique [my cinematic persona] » dit-il. Ce personnage, qui porte également le nom d’Avi Mograbi, apparaît dès son premier long-métrage : Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon ; et il est présent dans tous ses films, jusqu’au dernier : Dans un jardin je suis entré.


Une des manières d’entrer dans le cinéma de ce réalisateur et artiste israélien est alors de suivre, film après film, les aventures de ce « je » qui, comme celui de Nanni Moretti, dont nous proposons Je suis un autarcique, est plus qu’un simple moi : une personne singulière et plurielle à la fois, mi-fictionnelle, mi-réelle, souvent burlesque, le sujet de l’action et en même temps, l’objet de la réflexion du film. Eugenio Renzi



 

DANS UN JARDIN JE SUIS ENTRÉ

d’Avi Mograbi (Suisse/France/Israël, 2012, 1h37, vostf)

Jeudi 27 février  à 20h30

Animé par Eugenio Renzi - en présence d'Avi Mograbi


Dans un jardin je suis entré fantasme un ancien Moyen-Orient, dans lequel les communautés n’étaient pas séparées par des frontières ethniques et religieuses, un Moyen-Orient dans lequel même les frontières métaphoriques n’avaient pas leur place. Avi (Mograbi) et Ali – son ami palestinien d’Israël – entreprennent un voyage vers leur histoire respective dans une machine à remonter le temps née de leur amitié. Le Moyen-Orient d’antan, accueillant et multiculturel, refait surface et apparaît comme un paradis perdu aux deux amis qui l’évoquent.

 

COMMENT J’AI APPRIS À SURMONTER MA PEUR ET À AIMER ARIEL SHARON

d'Avi Mograbi (France/Israël, 1997, 1h02, vostf)


Vendredi 28 février à 18h30

Animé par Eugenio Renzi et Emmanuel Burdeau - en présence d'Avi Mograbi


À la suite de l’échec des accords d’Oslo (précipité par l’assassinat de Yitzhak Rabin), le réalisateur israélien Avi Mograbi s’en va-t-en guerre (du moins c’est ce qu’il croit) contre son ennemi de toujours, Ariel Sharon, alors en campagne pour l’élection du Likoud aux législatives. Avec, comme objectif avoué, de lui faire la peau une bonne fois pour toutes en exposant en pleine lumière le monstre qui se cache derrière l’homme politique. C’est peu de dire qu’avec ce documentaire tragi-comique, Mograbi va bien plus loin (et surtout ailleurs) que ce petit postulat vengeur.

 

AOÛT (AVANT L’EXPLOSION)

d’Avi Mograbi (France/Israël, 2001, 1h12, vostf)

Vendredi 28 février à 18h30

Animé par Eugenio Renzi et Emmanuel Burdeau - en présence d'Avi Mograbi


Avi Mograbi déteste le mois d’août. Il symbolise à ses yeux tout ce qu’il y a de plus insupportable en Israël. Au fil des trente et un jours de ce mois quelconque, il sillonne les rues avec sa caméra et nous livre ses réflexions intérieures par le biais de scènes fictives, dans lesquelles il joue à la fois son propre rôle, celui de sa femme et celui du producteur d’un film qu’il prépare sur le massacre de musulmans par un colon israélien dans une mosquée à Hébron.

 

Z32

d’Avi Mograbi (France/Israël, 2008, 1h21, vostf)

Samedi 1er


Mars à 20h30

Animé par Eugenio Renzi et Emmanuel Burdeau


Un ex-soldat israélien a participé à une mission de représailles dans laquelle deux policiers palestiniens ont été tués. Il cherche à obtenir le pardon pour ce qu’il a fait. Sa petite amie ne pense pas que ce soit si simple, elle soulève des questions qu’il n’est pas encore capable d’affronter.


Le soldat témoigne volontairement devant la caméra tant que son identité n’est pas dévoilée.

Le cinéaste, tout en cherchant la solution adéquate pour préserver l’identité du soldat, interroge sa propre conduite politique et artistique. « Au cours du tournage j’ai compris que le sujet était beaucoup plus large, qu’il concernait aussi les soldats américains en Irak, les Français en Algérie ou les Russes en Tchétchénie. » Avi Mograbi

 

JE SUIS UN AUTARCIQUE

de Nanni Moretti (Italie, 1978, 1h35, vostf), avec Nanni Moretti, Simona Frosi, Fabio Traversa

Samedi 1er mars à 18h30


Présenté par Eugenio Renzi et Emmanuel Burdeau


Michele, abandonné par sa femme, vit à Rome avec son fils dans un petit appartement. Il lui reste ses amis et parmi eux, Fabio, qui les persuade de monter un nouveau spectacle théâtral d’avant-garde. Afin de leur faire atteindre la quintessence de l’art théâtral, Fabio soumet le groupe à un entraînement psychique et physique extrême. Ses discours abscons mêlant Sade, la politique, le Living Theater, Foucault laissent son entourage dubitatif. Fabio cherche le soutien de professionnels, d’un critique théâtral renommé et du public. Michele, de son côté, n’arrive pas à retrouver l’âme-soeur…

 


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