Vendredi 18 décembre 2015
En présence de Marc Barani, Frédéric Lamasse, Dominique Machabert
En partenariat avec la Villa Arson, la Métropole Nice Côte d’Azur, l’Ecole de Condé, le Forum d’Urbanisme et d’Architecture de la Ville de Nice, et LOFT.
En 2015, à l’occasion du 50e anniversaire de la mort de Le Corbusier, tout ou presque aura été fait ou dit, en Europe et dans le monde, pour activer l’œuvre, pour honorer ou décrier la figure qui aura tenu dans ses mains la rencontre de l’architecture et de la modernité. Pour clore cette année symbolique et dans la confidence opportune des « fêtes », l’idée d’une soirée a germé, à laquelle prendraient part, en complices ou en voisins, un architecte, un écrivain et un réalisateur pour évoquer un Corbu décontracté, intime, plus proche, un homme qui marche, regarde, écrit, peint ou photographie. Et qui filme !En vacances…
Les vacances de Le Corbusier
de Frédéric Lamasse (France, 2015, 42 mn)
Essentiellement fondé sur sa correspondance et des images fixes ou animées faites par Le Corbusier, ce film revient sur les lieux où l’architecte passait ses vacances. Le Corbusier n’a cessé de dire que photographier était moins important que dessiner. Pourtant, à deux époques de sa vie, de 1907 à 1917 et de 1936 à 1938, il prend plus de 6000 photographies. Au cours de l’été 1936, Le Corbusier se sert d’une petite caméra 16mm pour réaliser de longues séquences photographiques autour de thèmes formels et conceptuels. Ces documents fournissent un aperçu de son activité créatrice de peintre et son obsession pour les formes naturelles. Le Corbusier n’a jamais tiré sur papier ou publié ce matériel photographique et filmique. Il est même probable qu’il ne l’ait jamais visionné lui-même.
Les invités
Marc Barani
Après avoir étudié l’architecture et la scénographie, il complète sa formation par des études d’anthropologie qui l’ont conduit un an au Népal. Il fonde son agence en 1989 avec Birgitte Fryland, scénographe, et démarre son activité par l’extension du cimetière Saint-Pancrace à Roquebrune-Cap-Martin, suivie par la restauration du Cabanon de Le Corbusier. Il a enseigné l’architecture de 1993 à 2003 et donne régulièrement des conférences en France et à l’étranger. L’équipe de son atelier est pluridisciplinaire et réunit, selon les projets, architectes, scénographes, designers et paysagistes. L’atelier travaille aujourd’hui sur l’école nationale supérieure de la photographie d’Arles, des infrastructures urbaines comme le pont sur le Rhin à Strasbourg et la tombe-mémorial de Rafic Hariri à Beyrouth. En 2008, il reçoit le prix de l’Équerre d’argent du Moniteur pour la Gare des tramways de Nice, il est avec ce même projet finaliste du prix Mies van der Rohe en 2009. En 2013, il est lauréat du Grand Prix National de l’Architecture.
Frédéric Lamasse
journaliste reporter d’image pour France Télévision, enseignant en audiovisuel et président de l’association Art Sept-Atelier cinéma, il vient de réaliser Les vacances de Le Corbusier.
Dominique Machabert
écrivain et enseignant en architecture à Clermont-Ferrand. De sa rencontre avec des architectes portugais – Álvaro Siza (Prix Pritzker 1992) et Eduardo Souto de Moura (Prix Pritzker 2011) surtout, il écrit et traduit de nombreux textes et se fait conteur plutôt que spécialiste et l’interprète, pour la France, d’un mouvement devenu, par sa discrétion, une expression incontournable de la production architecturale contemporaine : l’Ecole de Porto. A publié : Souto de Moura, Au Thoronet, le Diable m’a dit… (Ed. Parenthèses, 2012), Álvaro Siza : Une question de mesure. Entretiens avec Dominique Machabert et Laurent Beaudouin (Ed. Le Moniteur, 2008) ; Siza au Thoronet. Le parcours et l’œuvre (Ed. Parenthèses, 2007), Des mots de rien du tout / Palavras sem importância (textes de Álvaro Siza, choisis et traduits par Dominique Machabert, Ed. Université de Saint-Etienne, 2002).
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