L'EDITO de Dominique Païni
Quelques livres éclairent ainsi de manière inédite un personnage vrai, oublié, parce que le biographe a mis en œuvre un bain d’écriture fusionnelle dont un peu de chaleur de son corps redonne vie au personnage. En fait, Maryline Desbiolles ne fait pas heureusement profession de biographe mais… d’amoureuse. Et son écriture offre ce privilège rare de vivre poétiquement (et musicalement) avec un de ceux qui colorèrent précocement par le son les audaces noires et blanches des Vigo, Grémillon, Lods, Storck et le meilleur du couple Carné-Prévert.
Symboliste au fond, parce que transporté par Debussy, Maurice Jaubert dotera les mariés de L’Atalante de l’allure (leur innocence et leurs gestes) de Pelléas et Mélisande. C’est Le beau tempsD.P en histoire du cinéma lorsque celle-ci s’écrit par la poésie et le dévoilement d’un peu d’intimité de l’historienne. D.P
LA VIE D’UN FLEUVE
de Jean Lods (France, 1931, 25 min)
Samedi 7 novembre à 20h30
Le cours de la Seine de sa source à son embouchure. Jean Lods s’intéresse aussi bien à l’activité des mariniers ou des dockers qu’aux paysages baignés par le fleuve, champs de Bourgogne ou berges parisiennes. Seule une partition musicale originale de Maurice Jaubert accompagne les images de ce documentaire poétique.
OSTENDE REINE DES PLAGES
d’Henri Storck (Belgique, 1931, 11 min)
Samedi 7 novembre à 20h30
Ce qui fait le charme de ce catalogue des loisirs balnéaires est la conviction du cinéaste, la sensualité des images et l’esprit de plaisir qui définit tous les plans. Henri Storck était le « cinégraphiste » officiel de la ville d’Ostende, dont il relate les évènements marquants. De ces prises de vues d’actualité réalisées dans le cadre de ces commandes de la ville, il fera plusieurs montages artistiques dont Ostende, reine des plages, qui sera sonorisé ultérieurement et bénéficiera de l’une des premières partitions musicales de Maurice Jaubert.
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